Juuni Kokki, les 12 royaumes
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Juuni Kokki, les 12 royaumes

J'aimerais voir quel genre de royaume je pourrai créer {Nakajima Youko}
 
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 Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai

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Tsukiyo Yumei
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Tsukiyo Yumei


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MessageSujet: Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai   Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai Icon_minitimeDim 15 Oct - 9:27

I - Background


Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai Ashura1uw1

Nom : Tsukiyo (nuit éclairée par la lune)

Prénom : Yumei (Yume = rêve)

Age : Devenue immortelle à 18 ans. Elle régna pendant 100 ans. Elle a donc 118 ans.

Surnom : Yukiko (enfant de la neige) ou Shukujo no Yuki (dame de la neige).

Titre de noblesse : Tai-Ou (Impératrice de Tai) ; Tenshi (enfant des cieux).

Royaume natal : Royaume de Tai.

Race: Humaine du royaume de Tai.

Classe : Impératrice

Caractère : Yumei est de nature calme et froide. De son enfance elle n’a gardé que sa passion pour les arts. Sa joie, sa naïveté et son insouciance sont mortes avec l’homme qui l’a sauvé d’un bien cruel destin. Ayant appris la cruauté de l’existence, et ayant eut le temps de guérir et d’apaiser ses blessures dans son doux royaume natal, elle est devenue une femme d’honneur prête à faire tout son possible pour protéger Tai et ne plus laisser mourir les autres pour elle.

Malheureusement, elle échoua une fois de plus, et demeure à présent prisonnière d’un cercueil de glace magique dans lequel elle attend en rêvant le jour de son réveil. De son réveil l’on dira probablement que la glace qui emprisonnait son cœur n’a jamais fondu. Blessée, elle saura rester mystérieuse et distante, mais toujours juste et droite. Elle gardera ses sentiments pour elle et n’affichera qu’une apparente indifférence afin de ne plus paraître faible. La mort des habitants de Tai restera profondément gravée dans sa conscience.

Physique : Son corps est celui d’une femme à la peau blanche comme la neige. Son visage aux traits fins semble pur et angélique tandis que de fines mèches de cheveux noirs de jais aux reflets bleutés tombent sur son front. Ses yeux bleus tels des cristaux de glace semblent scintiller sous de fins cils dorés. Ses cheveux longs sont souvent attachés à l’aide d’une coiffe de fleurs de neige. Elle est de grande taille et son corps est svelte. Elle porte le plus souvent de longs kimonos traditionnels à la mode japonaise ou chinoise du monde réel.

Elle ne se sépare jamais de sa flûte en bois, seul souvenir de celui qui la sauva, ainsi que de ses éventails de guerre glissés dans sa ceinture. Bien que son aura semble glaciale, elle n’est pas une « mauvaise » personne. Assez silencieuse, ou parlant de manière poétique, elle donne une image imposante et impériale. Elle se conforme aux règles en ne laissant jamais transparaître ses sentiments intérieurs, et Tentei sait ô combien ils la tourmentent.

Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai Zhen20ji20artgy2

Histoire : L’histoire de la naissance de Yumei est simple. Son père, un poète, et sa mère, une saltimbanque, se marièrent un jour de printemps et attachèrent ensemble un magnifique ruban de soie blanc à la branche du plus beau Ranka de la Mer de Glace. Ils prièrent de toutes leurs forces et écrivirent ensemble leurs vœux de naissance sur le ruban. Ils mirent tout leur amour à choisir les mots justes pour que Tentei soit touché de leur passion mutuelle et leur accorde la joie d’avoir un enfant.

Ainsi naquit Yumei, sur les rives de la Mer de Glace. Son nom fut choisi pour sa signification poétique. Pour les parents, cette fille était le fruit de leur rêverie. Alors ils choisirent le prénom de Yumei. Yumei fut élevée dans la province de Ba, où elle grandit dans l’univers artistique hautement réputé dans les 12 royaumes. Très tôt, sa mère lui enseigna la musique et le chant. Elle allait même dans les auberges ou dans les rues afin d’accompagner la troupe de spectacle de sa mère afin de chanter, danser et même jouer de la flûte pour les habitants de Tai. Son enfance fut donc des plus heureuses dans le royaume de glace.

Durant tout ce temps, elle ne vécut qu’aux travers des récits de son père et de la passion pour la musique de sa mère. Elle développa un goût prononcé pour la rêverie et pour l’art. Ainsi, chaque jour qui passait était pour elle une occasion d’accroître son talent littéraire et musical. Elle restait des heures sous les arbres enneigés, près de la Mer de Glace, contemplant avec admiration cette eau gelée près de laquelle elle naquit. Cela lui inspira quelques poèmes qu’elle écrivit pour témoigner de son amour pour son merveilleux royaume. Mais pourtant, cette passion pour l’imaginaire finit par la pousser à rêver de voyages dans les autres royaumes.

Lorsqu’elle eut 16 ans, elle parvint à convaincre ses parents de la laisser entreprendre un voyage. Elle avait économisé durant des années pour acheter un Kijyuu volant et souhaiter sincèrement explorer le monde. Elle pensait que si Tai était aussi merveilleux, il n’y avait aucune raison pour que les autres royaumes ne le soient pas. Elle voulait s’inspirer des richesses du monde afin de devenir une grande artiste, comme le furent ses ancêtres et comme tentent de faire ses parents. Cet argument fut suffisamment convaincant. Selon les traditions, si Yumei voulait réellement réussir sa vie, ses parents n’avaient pas le droit de l’en empêcher, car elle était en mesure d’honorer sa famille.

C’est donc à l’âge de 16 ans qu’elle partit sur le dos d’un Tenba. Elle avait emporté vivres et vêtements, ainsi que tout le nécessaire à écrire et quelques instruments. Elle passa plusieurs heures à survoler la mer avant d’atteindre les côtes du royaume d’En. C’est ainsi que son voyage débuta. Elle découvrit la splendeur impériale et l’ordre du royaume d’En, marcha dans les longs sentiers sinueux des montagnes de Ryuu, puis prit un bateau jusqu’à Han où elle se sentit plongée dans un univers familier. Elle rejoignit une troupe de théâtre pour qui elle écrivit quelques dialogues avant d’élire domicile dans la petite ville portuaire d’Umi.

Elle gagna sa vie en tant que saltimbanque jusqu’à ses 18 ans et ne manqua jamais d’envoyer des lettres à sa famille pour leur raconter ses aventures et ses exploits. Elle publia quelques manuscrits et quelques textes de chanson qu’elle interprétait dans les auberges. Son avenir était prometteur dans le monde de l’art, mais elle n’était jamais satisfaite et voulait égaler les plus grands afin de revenir triomphante dans sa petite province de Ba. C’est ainsi qu’elle poursuivit son voyage initiatique en traversant le royaume de Sai. Les forêts et les mythes de cette région lui inspirèrent de nombreux poèmes qu’elle envoya à son père avant de commettre la pire erreur de toute son existence : emprunter les routes menant à Sou.

Peut-être était-ce le danger, ou bien l’attirance pour une nature sauvage et indomptable, mais quoi qu’il en soit, les marais ne lui firent pas rebrousser chemin. Elle se rendit bien vite compte que l’endroit n’était jamais fréquenté, et qu’elle avait du se perdre dans le royaume de Sou. Elle chercha désespérément à regagner une ville. Il n’y avait aucun animal, ni aucuns fruits, et ses vivres s’épuisaient vite. Son Kijyuu, un cheval ailé plutôt courant, s’épuisait vite et risquait de s’embourber dans les marécages si elle poursuivait son périple. Dépitée, elle choisit de rebrousser chemin et de rejoindre Sai. Mais elle devait avouer qu’elle s’était un peu perdue…

Un soir, alors que la lune s’imposait dans le ciel noir et infligeait son silence macabre, Yumei eut la mauvaise idée de faire une halte et d’allumer un feu. Elle avala le reste de ses vivres et tenta vainement de se réchauffer avant de s’apercevoir qu’elle n’était pas seule. Des ombres. Plusieurs. Elles se faufilaient dans la nuit. Leurs pas faisaient bruisser l’herbe et troublaient l’eau verdâtre des marécages. Prise de panique et désarmée, la jeune femme voulut enfourcher son Kijyuu et s’enfuir rapidement, mais un horrible monstre s’interposa entre elle et sa monture. Il était immense ! Au moins deux mètres ! Il ressemblait à un ours tant il était poilu. Il portait une armure, aussi, et tenait une épée pointée sur sa gorge.

Yumei n’eut pas le temps de crier. Elle sentit quelque chose de lourd s’abattre sur son crâne. Son corps chuta, et l’eau marécageuse éclaboussa son visage. Elle émit une sorte de gémissement plaintif, sa vue brouillée par le sang et ses membres engourdis pas la douleur. Puis ce fut le néant…

Lorsqu’elle se réveilla, elle était allongée sur le sol, dans une motte de paille. Cela ressemblait à une petite bergerie. Elle reprit lentement ses esprits, se tâtant la tête pour s’assurer qu’elle n’avait rien. Visiblement, elle était entière. Mais elle était seule, et tout ce qu’elle possédait lui avait été retiré ! Un vol ? Un enlèvement ? Mais pourquoi ? Qu’avait-elle fait ? Etait-ce des bandits ? Pourquoi était-elle encore vivante en ce cas ? Toutes ces questions qu’elle se posait eurent une réponse lorsque l’homme qui ressemblait à un ours entra avec fracas dans la petite bergerie. Il portait fièrement son épée à la taille et dévisageait la jeune femme avec un sourire malsain.

« De quel royaume viens-tu ? » Questionna–t-il d’un ton menaçant.

« De Tai » Répondit Yumei faiblement.

« Est-ce une coutume de Tai d’envoyer des femelles en éclaireurs avant d’envahir un pays ? Ou est-ce que tu es censée être mon cadeau diplomatique pour une proposition d’alliance ? » Lança-t-il en ricanant.

« Vous vous méprenez… » Commença Yumei dans l’intention de s’expliquer.

Elle n’en n’eut pas le temps. L’homme l’avait giflée avec une telle force qu’elle crut que sa tête allait se détacher de son corps. Une vive douleur avait endolori sa joue. Machinalement, elle posa une main sur son visage et retint ses larmes.

« C’est ceux de Rei qui t’envoies, c’est ça ? Je devrai t’égorger pour donner l’exemple à mes hommes ! Mais j’ai mieux que ça ! Tu vas me dire qui t’a envoyé ici, et je lui montrerai comment on se charge des sales petites espionnes dans ton genre. Ca leur montrera à ces marauds à nous sous-estimer en nous envoyant des pucelles pour détourner notre attention ! »

Yumei venait enfin de saisir. Elle servait, en gros, de prisonnière politique. Elle n’avait jamais eut vent des conflits du royaume de Sou. Visiblement, le royaume devait être déchiré par des guerres intestines, et ce guerrier s’était fourvoyé sur son compte. Un guerrier ne pouvait pas être si mauvais. Il suffisait juste de lui expliquer qu’elle n’avait rien à voir avec ça, et tout se passerait bien…

« Ecoutez, je suis juste une artiste nomade de Tai. Je vais de royaumes en royaumes pour devenir connue. Je n’étais pas au courant des conflits de Sou, c’est la vérité ! Je vous supplie de me croire ! » Affirma-t-elle d’une voix tremblante.

« Ne me mens pas, sale chienne ! » Hurla l’homme.

Il leva la main pour la frapper à nouveau, mais devant la réaction défensive et craintive de la jeune femme, il arrêta son geste, plus par amusement que par pitié. Il eut un rictus méprisant avant de poser la main sur le pommeau de son épée.

« Tu finiras par avouer. En attendant, puisque tu dis être une artiste, tu danseras pour moi à la nuit tombée. Nous verrons bien si tu dis vrai. »

L’homme éclata d’un rire sonore et mauvais avant de s’éloigner. Yumei entendit la porte claquer, la plongeant à nouveau dans la pénombre, puis un cliquetis annonçant qu’on venait de l’enfermer. Les intentions de l’homme étaient claires pour elle, et sa situation était bien trop complexe pour qu’elle puisse envisager de sortir d’ici par la simple force de son éloquence et de sa diplomatie. Elle chercha des heures durant un moyen de s’échapper, mais comme elle ne trouva rien, elle se résigna à attendre l’heure humiliante où ce barbare viendrait la chercher.

Pour la première fois, elle ressentit le désespoir et la nostalgie. Elle comprenait l’étendue de son insouciance et sa méprisante naïveté. Tout n’était pas aussi beau et aussi merveilleux que Tai et sa petite province de Ba. Peut-être allait-elle mourir se soir. C’était même certain. Si son honneur était souillé, la meilleure solution restait la mort… Alors, comme un adieu à son enfance et à son royaume chérit, elle se mit à chanter d’une voix triste et douce. Une chanson improvisée sur son royaume natal et sur cette mer gelée qu’elle aimait contempler comme un miroir brisé…
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Tsukiyo Yumei
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MessageSujet: Re: Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai   Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai Icon_minitimeDim 15 Oct - 9:27

C’est attiré par sa voix qu’un des hommes du maître bandit vint à la rencontre de la jeune femme. Il était de garde, et n’avait pu résister à l’envie de voir la captive chanter. Lorsqu’il apparut Yumei crut tout d’abord que son heure était venue, et elle fit tout pour tenter de s’enfuir. Mais le garde l’attrapa et tenta de la calmer. Il s’enferma avec elle et chercha à gagner sa confiance en lui montrant qu’il n’était pas armé.

« Qu’est-ce que vous me voulez ? » Questionna Yumei paniquée.

L’homme sortit de sa poche un petit morceau de bois. Après l’avoir longuement fixé, Yumei s’aperçut qu’il s’agissait d’une flûte. Elle la prit délicatement entre ses doigts et l’admira longuement avant d’adresser un regard interrogateur au garde.

« C’est tout ce qu’il me reste de ma mère. Je ne sais que me battre. Alors… J’aimerai que tu en joues. Juste une fois… »

Yumei ne sut comment réagir. Le garde avait l’air sincère. Mais pourquoi lui demandait-il cela, à elle ? Pourquoi lui demandait-il un tel service alors qu’elle était censée être une espionne ? Peu importe. Cet instrument lui rappelait trop son doux foyer. Et, sans même s’en rendre compte, ses lèvres se posèrent sur l’instrument et ses doigts accompagnèrent son souffle afin qu’une mélancolique et sombre mélodie s’en échappe… L’homme fut comblé, subjugué par le son produit par l’instrument. De toute sa vie il n’avait du entendre que le tintement de l’acier sur l’acier…

La mélodie fut brusquement interrompue par le chef bandit qui venait prendre possession de son nouveau bien. Effrayée, Yumei se terra dans un coin de la bergerie tandis que le garde se reculait pour laisser passer son chef. La jeune femme serra la flûte contre elle comme s’il eut s’agit d’un véritable bouclier. Son regard suppliant se posa sur le garde qui, sans doute prit de pitié envers la jeune femme, frappa violemment son chef avant de la saisir par le bras et l’emmener hors de sa cellule. La suite se passa très vite. Trop vite.

Yumei s’aperçut qu’ils se trouvaient dans une sorte de camp au milieu des marais. Quelques torches flambaient, quelques gardes veillaient et quelques femmes cuisinaient au-dessus d’un immense feu. Yumei suivit docilement son sauveur qui courait rapidement pour l’attirer en dehors du camp, vers les marais, vers l’obscurité. Il devait bien connaître les lieux, car il ne courrait pas au hasard. La lune était pleine et favorisait la vision, si bien qu’ils n’eurent pas trop de mal à s’enfoncer dans les landes marécageuses. Malheureusement, le chef bandit ne pouvait tolérer un tel affront, et ils furent bien vite pris en chasse.

Yumei n’était pas habituée à tenir un tel rythme de course, et encore moins habituée à se faufiler dans les eaux boueuses. Alors qu’elle s’efforçait de suivre son héros, quelque chose siffla à ses oreilles. Le vent ? Un insecte ? TCHAC ! Une flèche venait de s’enfoncer dans une branche d’arbre. Yumei n’eut jamais aussi peur de toute sa vie. Les bandits étaient sérieux. Ils allaient les tuer inexorablement ! Il fallait continuer ! Courir ! S’échapper ! Mais alors qu’elle tentait de garder l’équilibre, le garde l’empoigna et la tira de toutes ses forces vers l’avant. Elle chuta, s’écrasant dans les eaux et la boue. Consciente que sa vie était menacée, elle se releva le plus vite possible, mais n’aperçut pas son ami.

Jetant un regard derrière elle, elle le vit, souriant. La lune éclairait son visage. Il était jeune. Son regard était doux, empli de compassion et de tendresse et…de douleur. Un mince filet de sang coula de sa bouche tandis qu’il la fixait toujours en souriant. Yumei ne comprenait pas. Elle resta plantée là, incapable de bouger. Jusqu’à ce que le corps de son ami glisse dans ses bras. Elle se laissa glisser avec lui, le tenant serrée contre elle sans réellement comprendre ce qui arrivait. Lorsqu’elle vit les flèches plantées dans son dos, la réalité éclata avec une violence telle que ses yeux s’emplirent de larmes et son cœur se glaça d’effroi.

« Fuis »

Ce fut son ultime mot. Sa dernière volonté. Elle ne voulait pas l’abandonner. Il avait donné sa vie pour elle ! Juste parce qu’elle avait accepté de jouer de la flûte. Juste parce que… sa musique avait su atteindre son cœur… Pourquoi devait-il mourir alors qu’il avait fait preuve de bonté et de clémence ? N’était-ce pas injuste ? Pourquoi Tentei laissait-il les hommes s’entre-tuer ? Pourquoi ? Animée d’une rage et d’une souffrance si intenses, la jeune femme foudroya ses agresseurs du regard avant de lâcher le corps de son ami. Elle courut le plus vite possible, le plus loin, désespérée et meurtrie. Ce fut la mangrove qui la sauva. Fine et agile, elle n’eut aucun mal à se faufiler entre les branchages. Les soldats, souvent affublés de lourdes armures, furent forcés d’abandonner la poursuite…

Pourtant, son sauvetage miraculeux ne fit que reculer l’heure de sa mort. Elle errait dans la mangrove, sans vivres, sans monture, sans forces. Elle errait tel un fantôme, tenant dans sa main le souvenir de son royaume et d’un homme mort pour elle. Elle se sentait harassée, et si écoeurée par ces bandits… La mort de ce jeune garde l’avait si profondément bouleversée qu’elle passait ses nuits à pleurer en priant pour son âme. Lorsque enfin elle fut trop faible pour continuer à marcher, elle utilisa ses dernières forces pour jouer de la flûte en souvenir de Tai et de cet homme. Jusqu’à ce que l’instrument lui glisse des mains, et que le sommeil de la mort ne l’attire à elle…

Cependant, miracle ou non, alors qu’elle se sentait partir, une aura éclatante la força à se maintenir éveillée. Une aura de lumière. Chaude et apaisante. Une aura qui l’enveloppa et la souleva de terre. Elle n’eut su dire s’il s’agissait d’un ange ou d’un envoyé des cieux, si elle était morte et si elle rejoignait le royaume des défunts. Elle ne comprit qu’une fois qu’elle se réveilla pour de bon, bien au chaud, dans un lit confortable, dans une pièce de marbre richement décorée qui comportait une table couverte de délicieux mets.

Lorsqu’elle se leva, elle se rendit compte qu’elle portait des habits de soie, et que l’odeur des marais qu’elle croyait incrustée dans sa peau à jamais l’avait enfin quittée. Ignorant les règles de bienséance, elle engloutit tout ce qu’elle put. Rassasiée, elle chercha à comprendre où elle se trouvait. Lorsqu’elle poussa la lourde porte en bois laqué et qu’elle vit devant elle des jardins enneigés, son cœur fut transporté de joie ! Elle se mit à parcourir les environs en courrant, cherchant à savoir s’il s’agissait bel et bien de Tai, ou si elle délirait ! Dans sa course maladroite, elle heurta une femme aux longs cheveux d’or (de jais). Ebahie, la jeune femme se mit à la dévisager longuement avec admiration.

Ce qui se produit ensuite fut le début de sa nouvelle vie. Sauvée des griffes d’un monde cruel, elle renaissait pour en affronter un autre. Tairin lui offrait le trône. Elle avait été choisie, désignée par les cieux. Elle. Incapable de se battre, impuissante devant le danger. Elle, simple artiste qui n’avait jamais ressenti la nécessité de régir et de donner des ordres ! Pourtant, elle savait que si le Kirin de Tentei l’avait désignée, c’était qu’elle était destinée à remplir son devoir. Il fallait qu’elle fasse honneur à son royaume. Il fallait qu’elle le fasse ! Ainsi elle accepta le titre d’Impératrice et fut couronnée au Mont Hou. Sa famille fut fière d’elle, et eut le privilège de loger dans le Palais Impérial.

Au début, Yumei se sentit quelque peu perdue. L’immortalité, le pouvoir, les responsabilités, les règles… Tout cela était assez nouveau pour elle, et elle n’avait pas vraiment l’étoffe d’un chef. Toutefois, les conseils de Tairin firent d’elle une bonne impératrice, et elle s’efforça de gouverner Tai avec rigueur et droiture. Elle ne fut jamais injuste avec le peuple, et la réputation de Tai pour les arts fut à son apogée grâce à elle. Elle apprit à se battre, également. Au début, elle rechignait à se servir d’une arme. Elle eut tant de difficultés à manier une épée qu’on lui fit construire une arme spéciale pour elle : des éventails de fer. Agile danseuse, elle parvint à les manier à la perfection, et ce modèle d’arme fut bien vite commercialisé dans les 12 royaumes !

Bien que devenue impératrice, Yumei n’oublia jamais le garde qui jadis donna sa vie pour elle. Chaque nuit de pleine lune, elle jouait de sa flûte en sa mémoire et le remerciait pour son acte héroïque. Elle ne perdit jamais son âme d’artiste, et bien que son caractère se fit de plus en plus froid et romantique, elle n’en restait pas moins une dirigeante juste et aimée de son peuple. Elle fut d’ailleurs réputée pour ses préoccupations artistiques, et souvent blâmée pour être « une femme de compagnie et non une guerrière ». Insultant, certes, mais « la dame de la neige » plaisait beaucoup à ceux de Tai, et c’est tout ce qui importait.

Cent ans s’écoulèrent sous son règne. Elle était visiblement bien partie pour devenir une Meikun, et c’était sans nul doute son but. Elle envisagea une alliance avec le royaume d’En afin de glorifier l’image de son royaume et de lui rendre honneur en le montrant comme un royaume d’ordre et de justice, ainsi qu’une alliance commerciale avec Han où elle passa la plus belle année de son indépendance. Malheureusement, ces projets n’aboutirent jamais… Une autre tragédie allait s’abattre sur elle. Et cette fois, elle n’en réchapperait probablement pas…

Ce qui se produisit à Tai, personne ne put jamais se l’expliquer. En réalité, ce qui causa la perte du royaume n’était autre que la technologie avancée du royaume de fer mis au profit des barbares de Sou. Ceux de Kou avaient du vendre cher leur technologie, et les mercenaires de Sou avait sans nul doute choisis d’attaquer Tai à cause des rumeurs concernant leur « faible impératrice dénué de talent guerrier et stratégique ». Ces rumeurs étaient injustes. Yumei était une pacifique. Voilà tout… Quoi qu’il en soit, la population de Tai fut balayée par la magie foudroyante qui animait les armes des mercenaires. Les armées, arrivées par Kijyuus, s’étaient propagées telle la peste dans les villes et avaient massacrés tous les habitants.

Le génocide fut total. Yumei fut incapable de l’empêcher. Quiconque était touché par cette arme était aussitôt prisonnier d’un cocon de glace. Les mercenaires avaient trouvé amusant de briser les cocons, ne laissant des corps de leurs victimes que des millions d’éclats de glace… La guerre fut rude, et Yumei en fut la dernière victime. Décidée à se battre en duel contre le chef des bandits, elle le laissa, lui et sa garde, pénétrer dans le Palais Impérial avant d’engager le combat. Malheureusement, aussi expérimentée était-elle, elle finit par être frappée à son tour par la terrible magie. Son corps fut emprisonné dans la glace, et ses fidèles éventails avec…

Le chef des mercenaires eut tout d’abord envie de la tuer elle aussi. Mais l’idée de la laisser en vie parut d’autant plus savoureuse qu’elle impliquerait un chaos éternel sur le royaume de Tai ! L’impératrice emprisonnée dans la glace, les Youmas ne tarderait plus à attaquer le royaume. Et pour mettre fin au chaos, quelqu’un devra briser cette glace afin de tuer l’Impératrice. A l’époque, aucune magie n’aurait su venir à bout de cette prison de glace. Ainsi, le royaume de Tai n’est plus qu’un vaste tombeau silencieux où règne la mort et où le temps semble s’être figé. Seule Yumei vit encore telle une reine dormant dans un cercueil de verre…

Famille/ennemis/amis :Sa famille a été abattue par les mercenaires. Elle n’a aucun ami, si ce n’est Tairin. Elle garde le souvenir de l’homme mort pour la sauver. Elle admire le royaume d’En, apprécie celui de Han, et abhorre celui de Sou.

II - Statistiques :


Niveau: 50

Caractéristiques de base :

Force : 255 Constitution : 260 Points de vie : 1060

III - Equipement


Arme(s) possédée(s) :

Arme de l’Empereur de Tai --> Eventails de Sang: Arme unique

Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai Eventail4bz2

Description : Eventails d'or incrusté d'émeraudes aux couleurs de sang. Ils s'utilisent par deux et font environ 60cm de largeur et 80cm de hauteur.
Points de dégâts : +70 en force.
Effets spéciaux : Ces éventails sont réputés pour leur côté "magique". Une fois maîtrisés par le porteur, ceux-ci ont le pouvoir de subjuguer les personnes alentours. Tout être capable de voir le porteur des éventails se trouve soit charmé par le porteur, soit en proie à des illusions qui le troublent. Face à un ennemi, cet effet permet de lui inssufler un moment de doute, un instant d'hésitation pouvant être fatal, voire pour les plus faibles un véritable délire qui les poussent à vouloir protéger à tout prix le porteur des éventails.

Armure(s) possédée(s):

Armure de l'Impératrice:
Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai 052pr4.th
Description: Forgée de métal de Kou et de cristaux de Tai, cette armure complète symbolise la beauté et la grâce de l'Impératrice.
Points de constitution: +100 en constitution
Effets spéciaux: Aussi lourde qu'elle parait, cette armure a été forgée à l'aide de la haute technologie du royaume de Kou, par conséquent elle ne pèse pas plus lourd qu'une plume ! Elle reste néanmoins quelque peu encombrante.

Objet(s) possédé(s):



Kijyuu possédé :

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Niveau : /
Caractéristiques : /
Compétence(s) spéciale(s): /
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Tsukiyo Yumei, Impératrice de Tai
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